mardi 27 novembre 2007

Il était une fois... le slam en Allemagne

Et tout de suite, en exclusivité pour vous, chers lecteurs, le reportage de notre envoyée très très très spéciale à Bonn...

Les soirées Slam, on sait quand on commence... qu'on n'arrêtera jamais! Même si on est loin, avec des inconnus qui parlent une langue bizarre ;-)

Après avoir découvert où et quand les slameurs teutons se réunissaient, j'ai lancé un appel à tous les (Néo)Bonnois que je connaissais et réussi à réquisitionner quelques motivés pour m'accompagner.

Cap sur un petit café du centre de Bonn, le Nyx. Le « Rosenkrieg » (guerre des roses) a lieu tout les derniers dimanches du mois. L'endroit est... particulier. C'est dans une petite salle attenante au café. Une salle minuscule, bondée; la septentaine de personnes présentes sont presque toutes debout. Un grand miroir sur le mur latéral permet aux moins grands d'observer de biais depuis le fond de la salle tout ce qui se passe sur la scène... Intriguant. A l'entrée (qui, au passage, coûte 5 €) les spectateurs reçoivent une rose. Qui a dit que les Allemands n'étaient pas romantiques?!? Apparaissent ensuite les deux maîtres de cérémonie, élégamment vêtus. Petit blabla, élection de la Beate (qui aura l'honneur d'inscrire les résultats au tableau) et rappel du règlement pour les nouveaux-venus. On retiendra surtout que si un gsm sonne pendant qu'un poète présente un texte, le propriétaire sera illico presto conduit sur la scène où il devra chanter une chanson... (ça marche, tout le monde s'empresse d'éteindre son téléphone ;-)

Et la poésie entre enfin en scène.

Premier tour, six poètes en tout, dont un des présentateurs. Après les six poèmes, tout le public vote, en levant sa rose!! Bel exemple de démocratie. On peut voter pour plusieurs poètes.

Deuxième tour, les quatre poètes retenus par le public, le public revote, toujours en levant la rose.

Finale, derniers poèmes et le public lance sa rose vers son poète préféré!

On a entendu de tout, et du bon (et presque autant compris!), des manigances de gouvernements qui veulent lever un impôt sur la poésie (nous au moins, tant qu'on n'a pas de gouvernement, on doit pas s'inquiéter....;-), des déclarations de vie, des portraits de beaufs allemands (ça c'est quelques chose!), des histoires de POésie... L'ambiance était décontractée, presque chaleureuse. On voyait que les gens étaient contents d'être là, tout simplement...

Ce soir-là planait sur Bonn un sentiment de douce Folie...

Au plaisir!!!

Antigone

12 commentaires:

Professeur V a dit…

Aaaaah Steffi, tu nous donnerais presque envie de nous rendre encore une fois au pays de la choucroute... et des roses!

Merci en tout cas pour ce compte rendu. Et bravo d'avoir tout compris, parce que moi à Berlin...

En attendant de te revoir très vite par chéééééz nouuuus, je t'embrasse biééén faurt depwiiis ta Bèlgèque natthal'!

Gérard a dit…

Vraiment super ton récit de la guerre des roses.
A quand le prochain billet de notre envoyée très spéciale?
Merci aussi à Fleur pour la mise en page parfaite.

Au plaisir de vous revoir.

PS : Je suis vraiment très heureux de l'évolution participative du blog.

Gérard a dit…

J'ai trouvé ce poème par pur hasard en surfant sur le net.
Je ne résiste pas à le partager avec vous.
Qui l'a écrit ?
Je ne sais pas.
Quelqu'un a une idée ?

Quand j'ai vu l'équipe de Mons prendre le micro
J'ai eu peur que ça finisse pour nous comme à Waterloo
J'imaginais déjà mon cadavre gisant avec des mouches au dessus de la tête
Car les mots tuent bien plus que les baïonnettes

Mais nos amis les belges c'est les rois de la fête
Bonne humeur sympathique esprit Rasta Rocket
Quand on les voit on se dit que le Soleil vient du Nord
Et que c'est grâce aux frites et à la bière qu'il brille si fort

Toute l'équipe a enivré le micro
Toute la famille a fait vibrer les drapeaux
Grâce notamment aux expériences du Professeur Yo
Qui toute l'année taille les mots comme des diamants dans son labo

Mons c'est une vraie petite entreprise
Qui ne connaît pas la crise
C'est une véritable ville-trésor
Comme cette dizaine de dents en or
Qu'on a retrouvé par hasard
Dans la tombe de Joey Starr

Et depuis que le monde est monde
Et depuis que le monde est Mons
Et depuis que la Belle au bois dormant pionce
Ce joli plat pays prend du relief
Comme un volcan de poésie qui fait rêver Around Tazieff

Fleur a dit…

Je l'avais vu sur le site de la Fédération de Slam-poésie mais là non plus il n'était pas signé. J' sais pas vous mais moi il m'a émotionnée ;-)

Si l'auteur de ce texte passe sur ce blog, qu'il se manifeste!

Anonyme a dit…

Antigone merci
Pour ce compte rendu précis
Quid de la poterie ?

Antigone a dit…

Plus besoin d'poterie
j'embellis mes frasques en glaise
à coups d'poésie...

Au plaisir ;-)

Anonyme a dit…

Antigone, c'est excellent
Vivement que tu nous reviennes pour participer aux scènes montoises (et là je ne moque pas)

Anonyme a dit…

bonjour tout le monde!!!

merci pour cet éclairage sur des pratiques slamistiques allemandes...

j'avais déjà entendu parler du pot-aux-roses lors du dernier grand slam par un article de libératiion
http://www.liberation.
fr/culture/264378.FR.php

bon...alors maintenant on a le choix entre le tournoi et jury choisi au feeling par le slammaster et des juges qui tentent une appréciation trés perso..le tournoi à l'applaudimètre qui prend le public comme un seul homme...le tournoi avec lancer de roses qui fait place à l'émotion de chacun...

la dernière forme me plaît assez sauf que ça fait cher la rose!!!

le slam...quelle histoire...

Anonyme a dit…

Quand les gens sont loin de nous,
Quand les gens sont partis...
Que c'est bon de pouvoir lire leur petite folie...
Mon Antigone qui est Bonn, tu sais qu'on t'aime jusqu'au ciel...

Petite Sagesse, c'est le même principe qu'une "bolinette"...

^_^

Anonyme a dit…

Salut, petite sagesse!

Nous sommes ravis de te voir sur le blog, mais il y a une chose que tu ne peux pas dire de notre Antigone: elle est belle, intelligente, talentueuse, inspirée, inspirante, passionnée, elle est beaucoup de choses, mais un poète, même petit et sage, ne dira jamais d'elle qu'elle est Bonn! Jean-Pierre dirait que la poésie mérite mieux!

A Bonn entendeur...

Par contre, tu as raison, on l'aime jusqu'au ciel.

Anonyme a dit…

Merci pour petite correction, un "à" s'est en effet égaré lors du passage de mes doigts sur le clavier... Et je suis bien d'accord que tous les qualificatifs lui vont comme un gand et bien mieux que "bonne" vulgairement...
Néanmoins, comme j'aime avoir raison, je dirai que cela peut-être interprété d'une toute autre façon:

De Bonn, pour l'instant, je ne connais que sa présence là-bas...
Du coup, elle "est" Bonn pour moi...
C'est prétentieux n'est-ce pas...

Anonyme a dit…

Joli!