jeudi 11 octobre 2007

Un texte par jour !!!

Alain m'a envoyé ce poème que me touche beaucoup.


Enfance dans le Borinage

mon refuge, un terril, une terre-île

étrange ballet des fumées de cheminées

qui s'enlacent et se lassent au gré du vent

vent glacial qui me cingle

et enfante une mélodie en sous-sol mineur

Alain Leveque



J'en profite pour lancer une nouvelle rubrique : "Un texte par jour".
N'hésitez pas à réagir et à poster votre poème sur ce blog.
A très bientôt.

35 commentaires:

Fleur a dit…

Chapeau cotch,

Tu devrais prendre des congès plus souvent... ;-)

Antigone a dit…

Un texte par jour:

Soulagement après la tension
La rage faisant place à la raison
Sage, elle tourne une page
Et se délecte avec passion de la
Pluie d'orage dans la cour de sa
maison

Apaisée elle replonge dans le tourbillon
De la course à l'exaltation
De l'ivresse de la quête
Désespérant, toute en émotions, de la prochaine
Pluie d'orage dans la cour de sa maison

Anonyme a dit…

Merci Gérard de l'avoir publié, je le relis et je remonte le temps

Fleur a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Fleur a dit…

poème du vendredi ;-)

Voivi un poème de Javier, ami espagnol venu en séjour erasmus à Mons.

Por el eterno tobogán de tus pestañas
Me deslizo lentamente como pluma
Que acaricia los contornos de la bruma
Que se forma en el mar de tu mirada.

En el lodo de cristal de mis entrañas
Dos peces revueltos se baten en un duelo
Para ver quién muerde antes el cebo
del anzuelo envenenado de tu falda.

En el azul intenso de tu mirada viva
Calaré muy hondo para esquivar el tiempo
No necesito luna que me apacigüe el sueño
Ni luz, agua, ni sol: tus ojos son mi dueño.

Petite traduction pour que vous vous fassiez une idée:

Sur le toboggan sans fin de tes cils,
Je glisse lentement, comme une plume
Qui caresse les contours de la brume
Recouvrant l’océan de ton regard.

Dans la boue cristalline de mes entrailles
Deux poissons révoltés se battent en duel
Pour savoir qui des deux le premier mordra l’appât
De l’hameçon empoisonné de ta jupe.

Dans le bleu intense de ton regard vif
Je plongerai au plus profond pour suspendre le temps.
Je n’ai pas besoin de lune pour apaiser mon sommeil
Ni de lumière, d’eau ou de soleil : tes yeux sont le gardien de mes nuits.

Anonyme a dit…

Bravo à Antigone, décidément très inspirée, à Javier, dont je découvre un nouveau talent, et à Fleurette pour sa traduc.

Pour ma part, je participe aujourd'hui à l'opération "une citation par jour":

"Plutôt crever que mourir...
Sans de beaux souvenirs"

Benjamin Biolay, sur l'album Trash Yéyé

Anonyme a dit…

Salut, c’est Laurent, en live from York. Aaaah, quelle bonne soirée ! Et quelle coïncidence ! Vous vous rappelez que notre Professeur V citait hier ici même une chanson de Benjamin Biolay ? Eh bien figurez-vous qu’une version sportive de cette même chanson circule ici sous le manteau (je devrais dire sous le maillot) depuis ce matin. En voici une traduction libre :

De beaux souvenirs
Un rebond inespéré
De beaux souvenirs
Première minute un essai
De beaux souvenirs
Ils n’ont rien vu ces Français
De Paris on va revenir
Avec de beaux souvenirs

De beaux souvenirs
Et c’est même pas de la chance
De beaux souvenirs
14 à 9 contre la France !
Un drop de Jonny pour finir
Mais quel beau souvenir !

Anonyme a dit…

Citation du jour...

Aujourd'hui c'est hier mais en mieux...

(c'était pas dur...!!!)

Anonyme a dit…

Dans la série "Un texte par jour":

Quel étrange pays


Quel étrange pays que ce Royaume-Uni
Où les Scottish voudraient parfois lever une "army",
Où les élèves sont parfois loins d'être polis,
Où L'Economist se permet de faire de l'esprit
Alors que le gouvernement de ce cher Tony
aurait mieux fait d'prendre des leçons de diplomatie.

Quel étrange pays que ce Royaume-Uni
Où l'on se croirait parfois à New-Delhi,
a Bangkok, Bali ou encore Kigali,
Où blacks et blancs sont pas toujours amis,
Mais où on se dit "multicultural society"
Et sa Majesty fait plus l'unanimity.

Quel étrange pays que ce Royaume-Uni
Parlons un peu d'gastronomie,
Où le "roastbeef with cherry"
remplace mon hamburger-frites de chez Billy
Et où la Kilkenny, le whisky et la "cup of tea"
Ont supplanté ma Kriek Saint-Louis.

Quel étrange pays que ce Royaume-Uni,
Parlons maintenant un peu d'rugby.
C'est vrai, j'avoue, c'était un peu funny
De voir hier ces Français déçus à Paris.
Chabal, Ibanez, Traille et compagnie
C'est bien joué mais "Au revoir et merci"
Vous remettrez ça dans quatre ans, pardi!
Alors qu'ici, nous on acclame ce cher Johnny
et ces nombreux drops de génie!

Quel étrange poème que celui-ci
"Pourquoi ce texte?" vous-êtes vous dits
Plein d'ennui, d'mélancolie et d'une dose d'ironie.
C'est qu'je repense à ces soirées à la Maison Folie
Et j'veux vous dire:
I miss you all mes amis.

Votre Nati Nationale a dit…

Voilà que je me trouve à faire ma première contribution après avoir découvert des talents épatants. Alors, pour cette fois (en attendant me sentir capable de publier "mi propia cosecha") je vais partager avec vous les paroles anonymes qu'un jour j'ai découvert sur la dernière page d'un livre et qui depuis ne m'ont jamais abandonée:

Porque tú eres aquello de lo que yo carezco,
lo que a mí, sin mi, me sigue
Tú eres tu yo, sin ser del todo tuyo,
mi tú, sin ser del todo mío,
Puente
Eslabón
Tercera persona
Nadie
Cualquiera
Todo
Duérmete en mis ojos cuando yo me vaya,
y llévate en los tuyos mi mirada.

Tentative de traduc-retour, désolée des éventuels dégats ;o)

Parce que tu es ce dont je manque,
ce qui, sans "mon",me suit,
Toi, tu es ton "moi", sans être tout à fait à toi,
mon "toi", sans être tout à fait à moi,
Pont
Maillon
Tierce personne
Personne
N'importe qui
Tout
Endors-toi dans mes yeux quand je serai parti(-e), et emporte dans les tiens mon regard.

Antigone a dit…

Oufti, si on commence avec les belles phrases, je sais pas où ça va nous mener (sûrement très loin...) Enfin je me contiens, je n'en envoie qu'une (du moins à la fois). Elle convient fort bien aux circonstances. C'est de ce cher Johann Wolfgang von Goethe.

"Auch aus Steinen, die einem in den Weg gelegt werden, kann man etwas Schönes bauen''

"On peut aussi bâtir quelques chose de beau avec des pierres qui entravent le chemin"

Au plaisir ;-)

outtaseezun a dit…

j'ai ma plume, j'ai des carnets de différents formats, aux papiers de différentes textures et couleurs, et dans toute cette variété, rien ne s'écrit parce que c'est le désert dans ma tête. alors j'apprends à dessiner des vers dans le sable.

j'pense à vous, vous souhaite tout le meilleur du monde, espère que vos plumes à vous seront encore plus prolixes que l'an dernier, que l'émotion coulera de vos textes. à première vue, je n'ai aucune raison de m'inquiéter. et je suis agréablement surpris par la contribution des nouveaux talents. Antigone, Javier, Nati (en espérant tes contributions, bravo pour l'anonyme cité), continuez... stay...

Fleur a dit…

Coup de coeur du jour... tu me redonnes le sourire cotch ;-)

Le Webb Ellis de la poésie il est pour toi aujourd'hui.

Je connais une Fleur une vraie chti
Qui a poussé sur un terrain de rugby
Aujourd'hui ses yeux sont rouges, oubliés le blanc, le bleu
Son coeur est en charpies et la tête vaut pas mieux
Elle est à la ramMAS, ça remue dans ses enTRAILLE
Le lever ce MARTIN, ça a été vaille que vaille
A l'umh, faudra pas lui chercher des POUX
Sinon elle vous fera bouffer la PELOUS jusqu'à la MILLOUD
Je ne dévoile pas un SKRELA, mais c'est une teigne
D'ailleurs faut la voir déclamer ses poèmes sur la BETSEN
J'lui ai dit hier de ranger le fusil
Les barbituriques dans la boîte à pharmacie
D'éteindre le gaz, de défaire le noeud coulant
Gagnant, perdant c'est pas ça l'important
L'important c'est la rose, merde ça tombe mal
Est-ce j'oserais dire ça à Sébastien CHABAL
Pourquoi pas s'évader quelque part, inNALLET le BONNAIRE
Ca lui rendra certainement les idées plus CLERC
Partir à la campagne jusqu'à MARTY
Il y a justement un beau ciel bleu qui DOMINICI
Après la déception, il y aura la clHEYMANS
NYANGA qui diront qu'ils n'ont pas eu de chance
Mais samedi ils avaient pas la niac
A l'image d'ELISSALDE et de MICHALAK
Après l'exploit contre les all blacks
Ils ont reçu une très très grosse claque
Auraient-ils du s'inspirer de Jeanne d'Arc
Partir à l'assaut et squetter l'baraque
Au lieu de ces chandelles objectif lune
Qui valaient pas un clou, qui valaient pas une tune
Du pain béni pour Robinson, Wilkinson and so on
En face pour perdre, il aurait fallu 15 Parkinson
J'ai une pensée émue pour THION, JAUZION
Qui depuis 2 jours ont la tête dans l'fion
Que dire de DUSAUTOIR
Qui n'arrête plus de broyer du noir
De MIGNONI, d'HARINORDOQUY, de ROUGERIE Qui dans l'alcool se réfugient
Par contre aucun regret pour Bernard LAPORTE
Qu'il la prenne rapidement (la porte)
Les épines de la rose étaient plus acérées que les ergots du coq
Les roastbeefs avaient de l'énergie et du courage en stock
Petite chronique d'un drame en ovalie
Parce que Marseille à Saint-Denis
C'est "Aux larmes citoyens"
Qu'ils entonnent tous ce matin

Anonyme a dit…

J'ai beaucoup aimé la citation de GOETHE proposée par cette chère Antigone; je vous en confie deux de notre ami Souleymane Diamanka :
-la haine est un chagrin qui s'est infecté
- la poésie opère comme une lumière mangeuse d'ombre

Anonyme a dit…

Poème du jour déjà publié sur le blog d'Andrée - restez vivants

Le slam ou retrouver le goût des autres
se nourrir des mots des autres
laisser leur poésie jeter l'ancre
dans les criques de nos tympans
la laisser accoster pour longtemps
comme on laisse un bonbon acidulé
fondre lentement sur notre langue
pour en savourer la forme la couleur l'odeur
des heures durant

Gérard a dit…

A mon tour de poster une citation :

Les poètes sont les voix de ceux qui n'ont pas de voix.

Alphonse de Lamartine

Bravo à tous pour vos contributions à cette rubrique. Il y a beaucoup de choses excellentes et notre saison slamique s'annonce particulièrement bien...

Anonyme a dit…

...........................
ici quai des brumes
une enfance sans bastingage
le raffiot à quai
...........................

andrée

Anonyme a dit…

Poème d'une amie et d'une grande dame de la poésie (même si elle s'en défend)

L'enfance est le combustible de la vie
après tu es maître de ce que tu y ajoutes
à toi d'y lancer de quoi entretenir
la braise
la flamme
l'incendie
Andrée Wizem

Anonyme a dit…

Pensée du jour

La poésie s'impose comme un acte de résistance parce qu'elle propose un espace maîtrisable.
Elle donne la nourriture qui permet de s'affranchir de certaines illusions, d'oppressions médiatiques ou consommatrices.
Le consommateur est un être dont on a réduit le champ de conscience et qu'on invite à zapper.
La poésie vise le contraire : non seulement elle oblige à un effort de concentration mais elle ouvre les yeux, l'esprit...l'espace.

André Velter (poète et éditeur)

Fleur a dit…

Voici pour moi l'une des plus belles citations que j'aie jamais entendue, sinon la plus belle...

"Ecrire, c'est aussi ne pas parler. C'est hurler sans bruit."

Marguerite Duras, Ecrire.

Antigone a dit…

Un texte par jour:

Ça fait…
Mille ans et même plus
qu’ils se connaissent,
Mille mots et même plus
Qu’ils se reconnaissent,
Mille maux et même plus
Qu’ils se méconnaissent

Mais…
ça fait peur de dire ton cœur m’attire
ça le fait pas de crier d’amour l’envie

mon âme s’emballe,
ça fait parfois mal d’écrire…

Anonyme a dit…

Le regard d'une maman
le regard apaisant
me faisait oublier le moindre de mes tourments

Le regard d'une maman
le regard fuyant
les affres de sa vieillesse me plongent dans le tourment

Antigone a dit…

Citation du jour:

"C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore"

(Anatole France)


Au plaisir ;-)

Anonyme a dit…

Citation du jour

Nous sommes ingouvernables. Le seul maître qui nous soit propice c'est l'éclair, qui tantôt nous illumine et tantôt nous pourfend

René Char

Fleur a dit…

Le poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées
Ses ailes de géant l'emêchent de marcher

Baudelaire, Les fleurs du mal, l'albatros

Fleur a dit…

l'empêchent *
avec un "p" c'est mieux ;-)

Vivement jeudi.......

Anonyme a dit…

Citation du jour (enfin, d'hier...)

"Oh là là, c'est fort!" (cabine 2)

Anonyme a dit…

Ceci n’est pas un texte du jour, juste un petit message pour vous dire qu’hier soir, il s’est vraiment passé quelque chose d’exceptionnel, d’historique même. Je ne m’étais pumarré comme ça depuis longtemps! Cela faisait longtemps que la ville d’Ath n’avait plus connu pareil concert : Stefan Eicher laisse vraiment les chanteurs français loin derrière ! Et un rappel non prévu, s’il vous plaît… C’est ce que j’appelle finir en beauté ! La classe mondiale !

Fleur a dit…

Mons/Liège, ce matin, 11h, 6 degrés, premier match d'une de mes coéquipières. Je lui demande quelles sont ses impressions après ce premier match:

"J'ai trouvé quelque chose de meilleur que le sexe et le chocolat"

Je confirme...! ;-D

Anonyme a dit…

Si je comprends bien, si on traduit ça en termes mathématiques, ça veut dire que
50-0 > (98 + x)%. Je ne suis pas sûr que tout le monde appréciera l'"équation de Sizaire"...

outtaseezun a dit…

mieux que le sexe? on est de si mauvais coups que ça? ou alors c'est que vous n'avez pas eu de veine... euh..Sans jeu de mots. merci pour les poèmes les enfants... je garde un oeil sur vous.

Anonyme a dit…

"J'ai trouvé quelque chose de meilleur que le sexe et le chocolat"... Ah bon? J'en connais un qui a encore du pain sur la planche...

Anonyme a dit…

Citation du jour:

L'art (de la poésie) ne fait que des vers: le coeur seul est poète.

(André de Chénier in Elégies)

Anonyme a dit…

Pensée du soir qui m'a été inspirée par une récente actualité comme souvent nauséabonde

Malgré sa bonne conduite Marie Trintignant n'a pas obtenu sa liberté conditionnelle

Anonyme a dit…

Poème du jour

le slam poésie

nous invite
à rompre le silence
à prendre conscience
à partager des expériences
à exprimer nos différences
à poser un acte de résistance

nous incite
à l'impertinence
à la persévérance
à la connivence
à l'insouciance
à la bienveillance

nous évite
de sombrer
dans l'indifférence
dans la bienséance
dans la suffisance
dans la souffrance
dans la somnolence

à ce soir