A un jet de pierre de la Meuse reflétant enfin les rayons d'un soleil tant désiré, une bâtisse ne payant pas de mine pour abriter une scène slam ouverte à toutes et à tous de 24 heures non stop entrecoupée de débats, de rencontres, d'un tournoi et d'une slam-jam session avec le groupe Jerzy improvisant avec beaucoup de brio un thème musical sur chaque poème déclamé.
Des slameurs venus de France, des Pays-Bas, de Suisse et des quatre coins de Belgique, Anvers, Gand, Bruxelles, Charleroi et Liège bien entendu sans omettre le contingent montois fort de sept poètes, Fleur, Rachel ma Rachel (ou Rachel mon échelle ou bien est-ce Rachel Maréchal, je ne sais plus), Laure, Gérard, Professeur V, Effel et alain de l'ombre.
Impossible ici de tous les citer mais je retiendrai Narmé toute en retenue pour évoquer sa terre d'Afrique, Poison d'avril qui fait tout avec trois fois rien, La femme qu'on appelle pas affamée et en recherche du bon tempo, Narcisse le diable-poète, Kebbab battant en brèche les préjugés raciaux, Serial Crieur et ses maximes, et encore Cat Mat, Junajah, Céline K, Lowak, Jibé, Tsunami MC, Dom, Xavier Roelens .............
Pari osé, pari tenu; pendant 24 heures, les slameurs se sont succédé sans discontinuer devant un public certes parfois clairsemé mais toujours enthousiaste et à l'écoute malgré la fatigue.
Chapeau donc à Dominique Massaut et à son équipe de La Zone pour l'organisation sans faille et merci pour leur accueil chaleureux; merci de nous avoir permis de rencontrer tous ces slameurs de talent et de partager avec eux ces moments privilégiés empreints de convivialité, de respect mutuel et de bonne humeur.
Ce genre de manisfestation ne peut que renforcer les liens (ou en tisser de nouveaux) existant entre les habitants de cette planète slam si excitante.
Notons encore la participation à la finale du tournoi de Fleur et d'Effel, celui-ci arrachant de haute lutte une brillante seconde place (sur 21 poètes inscrits s'il vous plaît) et n'échouant qu'à un petit point de Céline K.
D'un point de vue plus personnel, je ne m'étendrai pas ici (d'autres ne manqueront pas de le faire) sur ma nuit d'enfer passée dans un dortoir, sur un transat pour le moins inconfortable et couinant au moindre mouvement.
Un week-end formidable pour un seul souhait : réitérer l'expérience l'an prochain.
Bon vent aux 24 heures du slam de Liège.
alain de l'ombre